Faut-il faire rentrer les petits Français dont les parents ont rejoint Daesh en Syrie et en Irak ? Depuis la chute de l’État islamique, près de 300 enfants de nationalité française sont détenus par les Kurdes dans des camps aux confins de l’est syrien. La majorité a moins de 6 ans. Quelques uns sont des orphelins, livrés à eux-mêmes, les autres sont accompagnés par leur mère : une centaine de Françaises, toutes sous mandat d’arrêt international pour avoir rejoint une organisation terroriste. Conforté par une opinion publique encore très marquée par les vagues d’attentats islamistes, le gouvernement assume une politique de retour très restrictive : des rapatriements au cas par cas pour les enfants les plus jeunes, aucun retour pour les adultes. Les autorités estiment qu’il faut laisser ces Françaises radicalisées en Syrie pour des raisons de sécurité. Fanny Morel et Noé Pignède ont pu entrer dans un camp de détention où des Françaises et leurs enfants sont retenus dans des conditions précaires. Parmi elle, Manon, une Française convertie qui a rejoint Daech en 2015. Elle veut sortir son enfant de 4 ans de cette prison à ciel ouvert, mais refuse de le laisser partir sans elle.
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