Y a-t-il une « affaire » McKinsey? À proximité immédiate de l’élection présidentielle, le camp d’Emmanuel Macron tente de déminer la polémique sur le recours aux cabinets de conseil, en particulier McKinsey, que les adversaires du président-candidat présentent comme le symbole d’une connivence avec les milieux d’affaires.
Cette pratique est particulièrement contestée depuis la publication d’un rapport sénatorial soulignant un « phénomène tentaculaire ». Selon ce rapport, les dépenses de conseil des ministères sont passées de 379,1 millions d’euros en 2018, à 893,9 millions d’euros en 2021. La polémique est avivée par certains des contrats dévoilés par les sénateurs, qui portent sur des réformes clivantes, comme celle des APL, ou encore un rapport sur « les évolutions du métier d’enseignant » et leur rémunération au mérite.
« Cette polémique est liée à des gens qui ont fait des contrevérités », a commenté Emmanuel Macron lors d’un déplacement à Fouras (Charente-Maritime), à un peu plus d’une semaine du premier tour. « Quand vous embauchez un fonctionnaire, vous l’avez toute la vie », a-t-il poursuivi. « Mais il faut qu’il ait des compétences dont vous avez besoin dans la durée. Quand c’est une mission ponctuelle, ce n’est pas une bonne utilisation de votre argent de créer un emploi dont nous allons payer toute la carrière et la retraite. »
Le président de la République considère donc « tout à fait légitime de se dire que si l’on a besoin d’une mission, je prends quelqu’un pour la mission, soit un contractuel, soit un prestataire ». D’autant que, argue-t-il, l’État y a « quatre à cinq fois moins » recours « car on a plus de fonctionnaires » que les pays voisins.
La veille, au cours d’une conférence de presse commune, les ministres de la Transformation et de la Fonction publique, Amélie de Montchalin, et des Comptes Publics, Olivier Dussopt, ont également tenté d’éteindre le début de polémique. Selon eux, le recours aux cabinets de conseil est « habituel et utile » et que la pratique est « répandue », « habituelle » et « utile » dans la « majorité des cas ».
Le cabinet McKinsey est particulièrement sous le feu des projecteurs car accusé de ne pas avoir payé d’impôts sur les sociétés en France entre 2011 et 2020. Mais il ne représente 5% des dépenses de conseil en stratégie de l’État, a détaillé Olivier Dussopt. Et le gouvernement représente de son côté 5% du chiffre d’affaires de McKinsey, a-t-il ajouté.
En face, tous les adversaires du président-candidat, de Jean-Luc Mélenchon à Marine Le Pen, se sont emparés de l’affaire. « Emmanuel Macron et ses amis tentent de mettre sous le tapis le McKinseyGate, véritable scandale d’Etat », tacle Jordan Bardella (RN), alors qu’Eric Zemmour accuse Emmanuel Macron « d’avoir renvoyé l’ascenseur » parce que « les gens de McKinsey ont travaillé pour sa campagne électorale » en 2017.
L’écologiste Yannick Jadot promet, lui, que, s’il était élu, ce serait « la fin de l’insupportable arrogance » des cabinets de consultants qui, « à coups de centaines de millions d’euros par an, ont pensé, sur commande des gouvernements, la suppression des lits d’hôpitaux, la réduction des APL et autres réformes brutales ».
Cette pratique est particulièrement contestée depuis la publication d’un rapport sénatorial soulignant un « phénomène tentaculaire ». Selon ce rapport, les dépenses de conseil des ministères sont passées de 379,1 millions d’euros en 2018, à 893,9 millions d’euros en 2021. La polémique est avivée par certains des contrats dévoilés par les sénateurs, qui portent sur des réformes clivantes, comme celle des APL, ou encore un rapport sur « les évolutions du métier d’enseignant » et leur rémunération au mérite.
« Cette polémique est liée à des gens qui ont fait des contrevérités », a commenté Emmanuel Macron lors d’un déplacement à Fouras (Charente-Maritime), à un peu plus d’une semaine du premier tour. « Quand vous embauchez un fonctionnaire, vous l’avez toute la vie », a-t-il poursuivi. « Mais il faut qu’il ait des compétences dont vous avez besoin dans la durée. Quand c’est une mission ponctuelle, ce n’est pas une bonne utilisation de votre argent de créer un emploi dont nous allons payer toute la carrière et la retraite. »
Le président de la République considère donc « tout à fait légitime de se dire que si l’on a besoin d’une mission, je prends quelqu’un pour la mission, soit un contractuel, soit un prestataire ». D’autant que, argue-t-il, l’État y a « quatre à cinq fois moins » recours « car on a plus de fonctionnaires » que les pays voisins.
La veille, au cours d’une conférence de presse commune, les ministres de la Transformation et de la Fonction publique, Amélie de Montchalin, et des Comptes Publics, Olivier Dussopt, ont également tenté d’éteindre le début de polémique. Selon eux, le recours aux cabinets de conseil est « habituel et utile » et que la pratique est « répandue », « habituelle » et « utile » dans la « majorité des cas ».
Le cabinet McKinsey est particulièrement sous le feu des projecteurs car accusé de ne pas avoir payé d’impôts sur les sociétés en France entre 2011 et 2020. Mais il ne représente 5% des dépenses de conseil en stratégie de l’État, a détaillé Olivier Dussopt. Et le gouvernement représente de son côté 5% du chiffre d’affaires de McKinsey, a-t-il ajouté.
En face, tous les adversaires du président-candidat, de Jean-Luc Mélenchon à Marine Le Pen, se sont emparés de l’affaire. « Emmanuel Macron et ses amis tentent de mettre sous le tapis le McKinseyGate, véritable scandale d’Etat », tacle Jordan Bardella (RN), alors qu’Eric Zemmour accuse Emmanuel Macron « d’avoir renvoyé l’ascenseur » parce que « les gens de McKinsey ont travaillé pour sa campagne électorale » en 2017.
L’écologiste Yannick Jadot promet, lui, que, s’il était élu, ce serait « la fin de l’insupportable arrogance » des cabinets de consultants qui, « à coups de centaines de millions d’euros par an, ont pensé, sur commande des gouvernements, la suppression des lits d’hôpitaux, la réduction des APL et autres réformes brutales ».
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