Il y a bien un lien entre des pizzas de la marque Buitoni (Nestlé) et certains de ces contaminations récentes, ont annoncé les autorités sanitaires. Des analyses « ont confirmé un lien entre plusieurs cas et la consommation de pizzas surgelées de la gamme Fraîch’Up de la marque Buitoni contaminées par des bactéries Escherichia coli », a écrit dans un communiqué la Direction générale de la santé, qui dépend du gouvernement.
Un rappel massif de ces pizzas de la gamme Fraîch’Up a eu lieu à la mi-mars. Les consommateurs qui détiendraient des pizzas Fraîch’Up de marque Buitoni sont invités à « ne pas les consommer » et à « les détruire ». « Il est également recommandé aux personnes détenant dans leur congélateur des pizzas surgelées ayant été séparées de leur boîte, et dont la gamme et la marque ne peuvent pas être formellement identifiées ou clairement connues, de ne pas les consommer et de les détruire », précise les autorités sanitaires.
Nestlé a indiqué fin mars que des tests menés sur son site de Caudry, dans le Nord, qui produit certaines des pizzas de la marque Buitoni qui ont été contaminées, se sont avérés négatifs. « La priorité, c’est de trouver la cause de la contamination », a expliqué Pierre-Alexandre Teulié, directeur général de la communication de Nestlé France.
Les autorités sanitaires rappellent la nécessité de consulter un médecin en cas d’apparition, dans les dix jours après la consommation de la pizza, de diarrhées, douleurs abdominales ou vomissements. La consultation s’impose aussi si, dans les quinze jours, apparaissent des signes de grande fatigue, de pâleur, ou une diminution du volume des urines, qui deviennent plus foncées. « En l’absence de symptômes dans les 15 jours suivant la consommation, il est également rappelé qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter », conclut la Direction générale de la Santé.
Escherichia coli, dite E.coli, désigne en réalité toute une famille de bactéries, qui sont très loin d’être toutes dangereuses pour la santé. Au contraire, elles sont présentes en grand nombre dans l’appareil digestif où une partie d’entre elles jouent un rôle dans le bon fonctionnement de l’organisme.
Mais certaines variétés d’E.coli peuvent, à l’inverse, provoquer des intoxications. Il s’agit, le plus souvent, de variétés « productrices de shigatoxines » comme c’est le cas dans cette vague récente de contaminations françaises.
Si ces intoxications passent généralement sans dommages en une dizaine de jours, elles peuvent dans de rares cas provoquer des complications, le plus souvent un « syndrome hémolytique et urémique » (SHU), avant tout chez les jeunes enfants et les personnes âgées, avec comme conséquences potentielles un coma ou la mort. « On estime que, pour jusqu’à 10% des patients, l’infection à E.coli (productrice) de shigatoxines peut évoluer en SHU, avec un taux de létalité de 3 à 5% », résume l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Commentaires récents