L’annonce, lors d’une allocution de Vladimir Poutine, de la mobilisation des 300 000 réservistes du pays a cueilli les Russes à froid mercredi. Dans les heures qui ont suivi, des rassemblements se sont formés dans 38 villes du pays afin de contester l’ordre présidentiel. Les coups de filet de la police ont mené à l’arrestation de près de 1 400 personnes. Il s’agit des plus importantes protestations en Russie depuis celles ayant suivi l’annonce de l’offensive de Moscou en Ukraine fin février. Outre les rassemblements, il existe de nombreuses manières de refuser une éventuelle mobilisation. Parmi elles, un procédé apparaît comme plus discret et sans doute plus efficace : s’envoler et quitter le pays. Les compagnies aériennes ont ainsi noté une saturation prochaine des avions au départ des tarmacs russes. Plusieurs trajets n’ont pas tardé à être victimes de ce succès. « Les vols de Moscou vers les capitales de la Géorgie, de la Turquie et de l’Arménie pour le 21 septembre n’étaient plus disponibles quelques minutes après l’annonce de Poutine », a relaté le Moscow Times. Un aller-simple sur un Moscou-Istanbul ce jeudi a d’ailleurs été flashé à 1 250 euros d’après notre antenne. On en parle avec : Jean-Didier Revoin, correspondant de BFMTV à Moscou (Russie). Sergueï Jirnov, ancien officier de renseignement du KGB. Pierre Lorrain, écrivain spécialiste de la Russie. Frédéric Bianchi, journaliste de BFM Business. Dana Fedun, membre du Congrès mondial des Ukrainiens. Colonel Michel Goya, consultant Défense à BFMTV.
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